L’Allemagne: un exemple!

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L’histoire de l’Allemagne est l’une de mes grandes passions. Je planche d’ailleurs depuis six ans sur une fresque de 144 épisodes, de la traduction de la Bible par Luther, en 1522, jusqu’à nos jours. J’en ai encore pour des années. Politique, littérature, poésie, et aussi une immense place pour l’histoire des formes musicales.

En attendant, j’ai suivi de près les débats politiques sur les chaînes allemandes, autour de leurs élections du 26 septembre, le début de l’après-Merkel. L’occasion, plusieurs fois, de voir s’affronter la Verte Annalena Baerbock, le chrétien-démocrate Armin Laschet et le social-démocrate Olaf Scholz.

Je n’aurai qu’un mot; quel bonheur! Quel plaisir, intellectuel et politique, d’assister à des débats qui ressemblent, Dieu merci, beaucoup plus aux nôtres, en Suisse, qu’à l’étripage généralisé des chaînes continues françaises. Ces «chroniqueurs» qui s’invitent entre eux, se lacèrent, s’éviscèrent, hurlent les uns sur les autres, dans une cacophonie généralisée. L’espace médiatique français est devenu une honte.

En Suisse, tant à la RTS que sur les chaînes privées, nous écoutons l’interlocuteur. C’est parfois vif, il est bien normal que les passions affleurent, mais c’est très loin de la foire d’empoigne des coquelets parisiens. En Allemagne, c’est encore mieux. C’est une autre tradition journalistique. On privilégie le fond. On laisse parler l’autre. C’est peut-être lié au génie de la langue allemande: sans verbe, on ne comprend rien. Et pour l’avoir, il faut attendre la fin de la phrase! Vive l’Allemagne!