LE GNIOLU

CONSTATE que si la guerre en Ukraine est source d’inquiétudes – et c’est un doux euphémisme – notre ministre de la Défense, Viola Amherd, s’est voulue rassurante en déclarant à un journal lémanique: «L’armée n’est pas en état d’alerte mais se tient prête». Il paraîtrait même que certaines parties de jass ont été annulées dans des cours de répétition!

S’AMUSE en apprenant par un journal de la place, qu’Ensemble à Gauche ayant décidé de s’ouvrir à des candidats indépendants, les députés d’autres partis de gauche sont furax. D’où ce titre: «A gauche de la gauche, l’union crée la désunion». La gauche la plus bête du monde? Entre la France et Genève, il va être difficile de trouver un vainqueur.

SE DEMANDE si La Poste, Levrat ou pas, va rester encore longtemps un service public (pour autant qu’elle le soit encore). Et se pose cette question à la lecture de ce titre d’un gratuit, résumant l’avis d’experts mandatés par la Confédération: «Le facteur pourrait bientôt ne passer que trois fois par semaine.» Encore une aide à la presse! Les abonnés des quotidiens ne le recevraient qu’un jour sur deux!

A VU, toujours à propos de presse, dans un journal du dimanche, consacrant deux pages au scandale Credit Suisse, que depuis 2015 et la loi sur le secret bancaire, les journalistes suisses risquent la prison s’ils écrivent sur des données bancaires volées! Et le journal de rappeler à ce sujet les propos d’Andrea Caroni, conseiller national PLR, en 2014: «Ce n’est pas la mission des journalistes de diffuser des données secrètes, intimes, personnelles… Cela ne fait simplement pas partie de leur travail.» Voilà ce qui s’appelle de la transparence: lui, on sait au moins par qui il est payé.

RESTE avec Credit Suisse qui a évidemment démenti les récentes révélations de l’Organisation de reporters contre le crime et la corruption (OCCRP), mais d’une façon pour le moins peu convaincante. Un peu du genre: «Si cet argent existe, alors nous le bloquerons. Mais s’il n’existe pas, alors nous le garderons!»