Bain de jouvence pour la Rade grâce à un accès à l’eau facilité

  • Le conseiller administratif de la Ville de Genève, Guillaume Barazzone, montre le projet de création d'un accès au lac entre les Bains des Pâquis et le parc Mon-Repos. MP

Elle est au cœur de Genève, objet de tous les regards et sujet de tous les photographes genevois ou touristes de passage. La Rade est, selon les autorités de la Ville comme du Canton, un «joyau» de Genève. Mais, un joyau qui mérite d’être taillé, travaillé, sculpté. D’où l’idée de mettre au point un plan directeur, de concevoir une image de la future Rade.

«Ce document liera les autorités entre elles pour plusieurs années», insiste le conseiller administratif, chargé du Département de l’environnement urbain et de la sécurité (DEUS), Guillaume Barazzone. Ce projet présenté lundi 9 septembre à la presse fait suite au concours d’idées que le magistrat PDC avait lancé fin 2016 à l’occasion de son année de mairie. Le but: imaginer la Rade de demain. S’en est suivie une vaste concertation avec pas moins de 80 associations, entre autres le WWF, histoire notamment d’éviter de répéter le parcours judiciaire de la plage des Eaux-Vives.

Premier axe fort: favoriser l’accès à l’eau encore trop restreint (malgré l’ouverture cet été de la nouvelle plage rive gauche). Un paradoxe pour une ville lacustre, comme le souligne le président du Conseil d’Etat, Antonio Hodgers. Pour y remédier, la création d’un accès à l’eau quai Wilson, sur la rive droite, entre les Bains des Pâquis et le parc Mon-Repos, est envisagée. C’était l’une des envies fortes des usagers. Un crédit d’études devrait être déposé prochainement devant le Conseil municipal.

Passerelle piétonne

Autres lignes directrices: l’optimisation de l’organisation des ports commerciaux et de plaisance mais aussi la suppression du stationnement sur les quais bas. Le tout dans le respect du patrimoine architectural existant.

L’objectif, c’est aussi d’améliorer les liens entre les quartiers (Eaux-Vives et Pâquis) et le lac et de stimuler l’animation des quais. «Les usagers nous ont dit: «Ne nous faites pas un lac sans vie, sans activité», précise Guillaume Barazzone.

Enfin, il s’agit aussi de mieux gérer les flux tout autour de la Rade. Qu’ils soient piétons, cyclistes ou automobiles. L’un des éléments déterminants sera, selon les autorités, la passerelle piétonne, parallèle au pont du Mont-Blanc. Un crédit de 20 millions devrait être déposé en vue de sa réalisation. 

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