Chaos au guichet Easyjet

POLÉMIQUE • Une classe d'adolescents en voyage d'études à Edimbourg fait les frais d'un check-in trop lent. Panique à bord.

  • L'Ecole Bénédict a dû débourser plus de 3000 francs pour compenser le retard d'

«C'est un scandale!», s'emporte Pedro Visiedo, directeur de l'Ecole privée Bénédict. Il ne digère toujours pas sa mésaventure du week-end du 11 mai, à Edimbourg en Écosse. La compagnie d'aviation Easyjet a fermé intempestivement son guichet d'enregistrement, laissant la moitié d'une classe en voyage d'études sur le carreau. La raison? «Le temps que nous fassions la queue, le check-in était fermé», s'indigne M. Visiedo.

Service ralenti

Pourtant, les voyageurs s'étaient montrés ponctuels: «Nous sommes arrivés à l'aéroport à 9h15 pour le vol de 10h50, détaille le directeur. Vu qu'un seul guichet était ouvert, l'embarquement s'est fait très lentement. Sur les quarante élèves présents, treize ont réussi à terminer l'enregistrement en compagnie des cinq professeurs accompagnants. Mais comme le temps limite était dépassé, les autres ont manqué l'avion!» Commence alors une panique générale: «Les enseignants ont décidé de prendre d'autres billets dans la même journée et ont fini par dépenser 3000 francs supplémentaires. Nous avons rejoint Genève via Gatwick vers 23 heures.»

Politique d'entreprise

Easyjet, pour sa part, ne dément pas. Elle justifie l'incident en invoquant la satisfaction de sa clientèle en général: «Des sondages récents auprès de nos clients démontrent que notre politique d'entreprise sévère, tant au niveau opérationnel que temporel, tient à cœur, souligne Dagmar Dua, porte-parole de la compagnie. Le check-in est fermé précisément 40 minutes avant le décollage. Nous recommandons d'ailleurs aux voyageurs d'arriver à l'aéroport le plus tôt possible en période de haute saison.» Des arguments qui ne convainquent pas Pedro Visiedo: «L'arrêt de l'enregistrement d'un même groupe ayant le même numéro de référence est inacceptable! Surtout lorsqu'il s'agit d'enfants de moins de 15 ans.» Il ajoute: «L'avion est parti presque vide. Easyjet n'a fait preuve d'aucune humanité, pas même d'un minimum de flexibilité.»