L’ex-red’en chef de Canal Onex accusé de vol d’archives

JUSTICE • TéléOnex SA, dont la commune d’Onex est l’actionnaire majoritaire, a déposé une plainte pénale contre un ancien dirigeant.

  • La télévision locale onésienne est encore dans la tourmente… DR

    La télévision locale onésienne est encore dans la tourmente… DR

Après avoir été «avalé» par Léman Bleu, Canal Onex vit une seconde tourmente. Voilà que l’ancien rédacteur en chef et directeur de la télévision locale, s’est retrouvé, cet été, dans le collimateur de la justice. Les raisons? TéléOnex SA, dont la commune d’Onex est actionnaire majoritairement, a déposé plainte pénale contre cet ancien dirigeant pour vol d’archives, de droits d’auteur et de matériel.

«Vol du patrimoine communal»

GHI apprend en effet que l’ancien rédacteur en chef et directeur, qui a été à la tête de la télévision locale TéléOnex durant 10 ans, était accusé de s’être emparé de toutes les archives numériques, DVD et cassettes de la chaîne locale, trois mois avant la fin de son contrat, prévu fin 2016.

Vengeance?

Bref rappel des faits. La télévision onésienne, dans la tourmente financièrement et techniquement avec la venue du numérique sera reprise dès 2017 par Léman Bleu. Elle a en effet été obligée de lancer un appel d’offres en raison de l’obligation de respecter la loi sur les marchés publics et de l’Office féféral de la communication (OFCOM). Ainsi, deux postes de journaliste sont passés à la trappe par décision du directeur et rédacteur en chef. Or, il semblerait que l’ex-dirigeant aurait mal vécu de n’avoir pas été reconduit dans son mandat, suite à un appel d’offres public. Il aurait ainsi subtilisé les archives et du matériel, les aurait planqués dans un local. Finalement, c’est suite à la plainte de TéléOnex qu’une perquisition a été ordonnée.

Interrogé, François Mumenthaler, maire d’Onex et président de TéléOnex, confirme le dépôt d’une plainte. Il refuse toutefois de la commenter, arguant qu’il s’agit «d’une affaire privée entre l’ancien dirigeant et Télé Onex SA».

Médiation civile?

De son côté, le Ministère public confirme la plainte sur un litige autour de droits d’auteur et de matériel. Cependant, après enquête, GHI apprend que la justice vient de rendre une ordonnance de non-entrée en matière, préférant orienter les deux parties vers une médiation civile. «La liste des médiateurs assermentés leur a été communiquée à cet effet», détaille Henri Della Casa porte-parole du Ministère public. Qui rappelle toutefois que cette décision peut encore faire l’objet d’un recours. Quant au principal intéressé, il a été injoignable pour nous donner sa version des faits.