Détecter les intentions du conducteur

SÉCURITÉ • La Suisse n'a pas une véritable industrie automobile, même si de nombreux sous-traitants fabriquent des pièces pour des constructeurs mondialement connus.

Cela n'empêche pas l'EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne) de participer à l'automatisation de l'automobile. Ainsi, le Laboratoire de Traitement des Signaux 5 (LTS5) collabore avec PSA Peugeot Citroën et le Centre de Transport pour améliorer la sécurité des voitures.

Le système, développé à Lausanne, permet de détecter sur le visage dui conducteur les signes de perte de l'attention et d'un état émotionnel perturbé ou de fatigue ou d'endormissement. Cette interface homme-machine est déjà opérationnelle. A l'avenir, elle pourra également suivre le regard et lire sur les lèvres, afin de deviner les intentions du conducteur.

L'EFPL vient aussi de recevoir la navette électrique sans chauffeur Navia dans le cadre d'un partenariat avec la société française Induct qui prévoit l'installation d'un centre de recherche et de développement sur le site lausannois. Equipé de télémètres lasers, de GPS et de capteurs calculant l'accélération et sa vitesse de rotation, ce minibus robotisé peut transporter jusqu'à huit personnes à une vitesse de 20 km/h.

Il évite les obstacles et réagit différemment devant une voiture dont on peut prédire la trajectoire et devant un homme ou un chien dont le comportement peut être irrationnel. Induct prévoit de livrer une demi-douzaine de minibus à l'EPFL. Le problème, c'est que pour l'instant la loi interdit la circulation de tels véhicules.