Marie-Anne, qui a perdu sa chère maman, il y a quelques années, me raconte son chemin de deuil. Elle l’a traversé sereinement, pourrais-je dire. Cependant, elle émet un regret: celui de ne pas avoir d’endroit où se recueillir. Les cendres de sa maman ont été dispersées – comme elle et sa famille le souhaitaient – dans un beau coin de montagne… quelque part, difficile à retrouver. «Aujourd’hui, il me manque un lieu où me poser pour lui parler», me confie-t-elle avec émotion. Je lui ai fait une suggestion, toute personnelle: celui de se construire son endroit à elle, dans son jardin par exemple, avec des pierres de cette montagne, quelques fleurs et objets de son choix. Marie-Anne a désormais «son» endroit pour témoigner à sa mère son amour, lui raconter ses joies et ses peines, faire une pause du souvenir. Une pause du cœur!