Peut-être avez-vous déjà fait quelques pas dans le cimetière Saint-Georges? Il y a les essences, magnifiques, qui se transforment au gré de chaque saison. Et puis, bien sûr, il y a les tombes. De tous ceux qui sont partis. Beaucoup restent avec leurs épitaphes silencieuses quand d’autres sont fleuries ou agrémentées d’angelots et autres objets, devenus gardiens du lieu. Quel n’a pas été mon étonnement lorsque, marchant en direction d’une chapelle, j’entends un sifflement. Pas n’importe lequel, celui d’un homme qui sifflerait d’aise une femme… Aiguë, strident, mais si reconnaissable. Je m’arrête, regarde autour de moi. Rien. Et puis, je fais demi-tour. Et là rebelote! Cela vient bien d’une tombe, décorée de mille et un bibelots... Ce monsieur passé à trépas, ou ses héritiers, avaient bien de l’humour! Comme quoi, là où il y a de la tristesse, il y a aussi de la tendresse… Nos monuments sont l’occasion de se recueillir, mais aussi de sourire.