Le microbiote intestinal est composé de 100’000 milliards de bactéries soit 1000 fois plus que d’étoiles dans notre galaxie. Elles nous aident à digérer, à synthétiser des vitamines, à nous défendre contre les pathogènes. En outre, ces bactéries créent des interactions avec notre système immunitaire et notre cerveau et participent à leur bon fonctionnement. Toutes les études confirment que le microbiote intestinal est un acteur fondamental influençant notre santé et en particulier l’orientation de notre système immunitaire. Beaucoup de travaux mettent en avant les bénéfices des bifidobactéries et des lactobacilles.
Comment s’installe le microbiote intestinal?
Dans le ventre de sa mère, le bébé a un intestin presque stérile. C’est lors de l’accouchement qu’il va être colonisé par d’innombrables bactéries provenant des microbiotes de sa mère, de son environnement, de son alimentation, des contacts physiques. Les premières années de vie, le microbiote du tout-petit est très simple et riche en bifidobactéries. Les premières bactéries introduites auront la plus grande influence et persisteront: on parle d’empreinte bactérienne. Ensuite il évolue, se diversifie pour se stabiliser vers l’âge de 3 ans avec une composition proche de celle d’un adulte.
Quels facteurs influencent sa mise en place?
L’implantation du microbiote est influencée très modestement par la génétique et soumise à 98% à son environnement: origine géographique, mode d’accouchement (césarienne ou voie vaginale), type d’alimentation (lait maternel ou lait infantile), antibiotiques administrés à la mère pendant la grossesse et à l’enfant les premières années de vie. Tout facteur qui retarde l’implantation des bactéries bénéfiques influence le risque de développement de nombreuses pathologies métaboliques et immunitaires.
Quelles conséquences sur la santé de l’enfant?
Il a été prouvé que l’antibiothérapie pendant la grossesse ou à la naissance entraîne une modification précoce de l’implantation du microbiote avec diminution des bifidobactéries pourtant indispensables sur le plan immunitaire et métabolique. De manière générale, de nombreuses données ont mis en évidence que les perturbations de l’installation du microbiote intestinal sont associées à différentes pathologies: asthme, eczéma, allergies, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, maladie caeliaque, obésité, diabète, autisme, état dépressif…
Favoriser l’allaitement maternel
Un des facteurs les plus influençants pour établir les bases d’un bon microbiote est l’allaitement maternel. Sa composition, en plus d’apporter les nutriments nécessaires à la croissance du tout-petit, contient de précieuses bifidobactéries et lactobacilles ainsi que la nourriture pour ces bactéries bénéfiques. En effet, pour se développer, les bonnes bactéries ont besoin de consommer une partie des sucres du lait maternel, appelés HMO (Human Milk Oligosaccharides). Les HMO sont dits prébiotiques. Autrement dit, l’allaitement maternel apporte et contribue à la croissance des bonnes bactéries.
Complémenter en probiotiques et HMO
Quant aux tout-petits nourris au lait infantile ou lors du sevrage, la complémentation en probiotiques et prébiotiques HMO semble être une stratégie intéressante pour favoriser le bon établissement du microbiote intestinal. Les études disponibles révèlent que cette complémentation facilite la mise en place des fonctions immunitaires, réduit la survenue de certaines pathologies infectieuses et permet d’établir un microbiote riche en bifidobactéries proche de celui des enfants allaités. Le HMO le plus étudié à ce jour et bien toléré par les nourrissons est le 2’-FL (2’fucosyllactose).
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