Magasins: des prix plus transparents!

  • ©OLIVIER JAQUET

Ce week-end, j’étais en Italie avec des ami(e)s. On a mangé, bu et rempli la bagnole de produits qu’on ne trouve pas à Genève, ou trois fois plus cher. Je ne suis pas une grande praticienne du tourisme d’achat, principalement parce que je n’ai pas de voiture. Mais l’Italie, c’est une bonne excuse.

Et justement, à table, autour d’une bouffe gargantuesque, délicieuse et pas chère, nous discutions des prix genevois avec une copine française. M’étant heurté violemment à l’expérience du petit commerce local, je défendais le fait que le prix de la main-d’œuvre, des matières premières et des loyers contraignent les enseignes à avoir des prix considérés à juste titre comme stratosphériques par ceux qui les paient.

Or ne voilà-t-il pas que je lis ce matin dans la Tribune de Genève un papier qui accuse sérieusement les grandes enseignes de profiter de l’inflation pour augmenter leur marge sur les produits alimentaires. Donc je me trompais, il y en a qui trichent. Certaines parlementaires proposent la création d’un observatoire des prix. Elles ont diablement raison et il était temps!

Les questions sur les prix sont ultra-légitimes. Une politique qui prône la liberté de commerce doit la transparence à ses citoyens. Le consommateur est également un acteur libre qui doit être en mesure de faire des choix éclairés pour avoir son poids dans la balance. Pour cela il doit comprendre ce qu’il paie, simplement parce qu’il ne peut y avoir de liberté sans information.

Les enseignes, la société civile, le politique et l’éducation ont chacune leur rôle à jouer pour que la compréhension de ce qui se trame derrière le prix d’un paquet de riz ne soit pas le privilège de la clique qui fait son beurre sur nos épinards!