Depuis le début de la pandémie de Covid-19 en mars dernier, pas un discours d’un gouvernement cantonal ou fédéral ne fait l’impasse sur une forme plus ou moins prononcée de culpabilisation de la population. Mais, chers élus de tous bords, sachez que tout le monde fait ce qu’il peut. La majorité du temps avec beaucoup de bonne volonté.
On nous impose un semi-confinement? On s’y soumet. Le télétravail? Les entreprises et leurs employés s’y sont adaptés en un temps record. Le port du masque dans les commerces et les transports? Chacun s’y plie de bonne ou de mauvaise grâce. La distanciation physique? Elle est globalement pratiquée dans nos relations quotidiennes. Mais sous-entendre que le relâchement de ces bonnes pratiques explique l’explosion des cas de Covid-19 à Genève ou ailleurs revient à pratiquer un jeu sournois. Injuste et indigne.
Quand des conseillers d’Etat, des parlementaires ou des militaires sont contaminés par le Covid, ont-ils eux aussi relâché leur vigilance? Se sont-ils mal comportés? Ont-ils agi en mauvais citoyens qui participent à la circulation du virus? Je ne le crois pas. Cette chasse au citoyen semeur d’apocalypse sanitaire n’a donc pas lieu d’être dans une période qui voit la recrudescence des patients hospitalisés. Diviser pour mieux régner? Pas maintenant, pas comme ça.