Donald Trump et la confrérie des éditorialistes

Les démocrates américains pourraient – hypothèse, bien sûr – désigner un âne comme candidat à la Maison-Blanche, la presse romande choisirait l’âne. Et elle roulerait pour lui, tambour battant, dans le seul but d’accomplir son dessein, depuis quatre ans: voir Donald Trump à terre.

En 2016, pendant toute la campagne, nos braves éditorialistes ont passé leur temps à démolir le candidat Trump. Début novembre, le pestiféré a eu le mauvais goût d’être élu. La presse romande a ruminé, rongé son frein, gratté en maugréant la terre de l’arène. Et elle a passé quatre ans à pulvériser toute parole, tout acte politique du président en exercice des Etats-Unis d’Amérique. Rien ne leur convenait. Ils ont systématiquement détruit tout ce qui procédait de cet homme-là, dont une éminente éditorialiste, dans un journal de révérence, avait cru bon, la veille de son élection, de souligner avec ironie la couleur des cheveux. C’est dire le niveau de certaines attaques.

A deux mois de l’élection 2020, rebelote! Tout ce qui compte peu ou prou, tout ce qui a encore quelque pignon sur quelque rue, dans l’univers éditorial romand, vomit sur Donald Trump. Sera-t-il réélu? Je n’en sais rien. Mais je sais qu’en quatre ans, il n’a conduit l’Amérique dans aucune guerre, alors que son prédécesseur Barack Obama avait multiplié, en huit ans, de la Syrie à la Somalie, de la Libye à l’Afghanistan, les bombardements sur la planète. Je sais aussi que, jusqu’à la crise du coronavirus (dans laquelle il n’est pour rien), il a remarquablement relevé l’économie de son pays. Me voilà donc une nouvelle fois, sur ce sujet, en total désaccord avec la confrérie.