Le nouveau défi des villes géantes

D’ici à trois décennies, soit en 2050, plus de 68% de la population mondiale vivra dans les villes. Rappelons qu’aujourd’hui ce chiffre s’élève à environ 55%. Ces projections réalisées par l’Organisation des nations unies (ONU) dans sa dernière étude laissent deviner l’ampleur des défis à venir en matière d’urbanisme. D’autant que, parallèlement, la croissance démographique devrait se poursuivre à un rythme effréné.

Au total, ce ne sont pas moins de 2,5 milliards de personnes qui pourraient venir accroître la population dans les zones urbaines. L’étude précise que cette augmentation devrait surtout avoir lieu en Asie et en Afrique. Plus spécifiquement en Inde, en Chine et au Nigeria. Ces trois pays représenteront 35% de la croissance des villes d’ici à 2050. On imagine facilement les problèmes liés à la circulation, la pollution, l’élimination des déchets ou encore le logement. Mais le mouvement est en marche et rien ne semble pouvoir l’arrêter.

Dans dix ans déjà, la planète comptera 43 villes géantes, celles dont la population dépasse les 10 millions d’habitants. A l’heure actuelle, Tokyo, la capitale du Japon, est la mégapole la plus peuplée avec 37 millions d’habitants, suivie de celle de l’Inde, New Delhi (29 millions), et Shanghai (26 millions) en Chine. Viennent ensuite Sao Paulo (Brésil) et Mexico avec «seulement» 22 millions d’individus. Ces prochaines années, ce classement sera chamboulé puisque la population tokyoïte devrait légèrement décroître, laissant ainsi la première place du podium à New Delhi à l’horizon 2028. Cette croissance démographique mondiale devient, jour après jour, la principale problématique environnementale. Car 10’000 personnes qui consomment de manière durable pollueront toujours davantage que 1000 individus peu soucieux des contraintes environnementales. Les écologistes feraient bien d’y réfléchir. Et de s’en soucier.