Réduire le temps de travail pour mieux le partager

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La réduction du temps de travail répond à de nombreux enjeux auxquels nos sociétés sont confrontées. Il s’agit d’une réponse clé à la crise environnementale, parce que l’avenir ne réside pas dans la croissance sans fin, mais dans le partage des richesses et la valorisation du temps libre. Il faut décroître ce qui est de l’ordre de la production matérielle et accroître ce qui est de l’ordre des prestations sociales afin de vivre mieux dans une société solidaire.

C’est un pas vers l’égalité entre les sexes. Les temps partiels dans lesquels les femmes sont surreprésentées les sanctionnent doublement (salaire et retraite). Passer aux 35 heures permettrait un meilleur partage des tâches entre femmes et hommes. L’enjeu est aussi social. Alors que la durée du travail à plein-temps oscille entre 40 et 50 heures, la durée effective moyenne y dépasse à peine les 35 heures. Passer aux 35 heures en maintenant les salaires, c’est s’adapter à la réalité.

C’est enfin une question démocratique essentielle: baisser le temps de travail c’est aussi permettre à la population de participer à la vie publique et de s’y engager.

A un moment où le plus grand syndicat allemand, IG Metall, réclame la semaine de quatre jours, il serait temps que la Suisse fasse un pas dans cette direction…