Le conseiller fédéral Guy Parmelin est venu ce lundi devant la Commission des affaires extérieures pour rendre compte des résultats de son tout récent voyage éclair à Bruxelles (Belgique). On y apprend que, comme d’habitude, l’Union européenne (UE) a parlé politique: citoyenneté européenne, intégration institutionnelle, contrôle de la Cour de justice européenne. Toutes choses dont la Suisse ne veut pas entendre parler. Que, comme d’habitude, la Suisse a répondu économie: marché du travail, protection des salaires, arbitrage bilatéral des différends. Toutes choses que l’UE considère comme hors sujet dans un traité d’intégration institutionnelle. Et que, comme d’habitude, l’UE a proposé de sortir de l’impasse par la clarification de quelques détails d’ordre technique alors que la Suisse considère ces matières comme des questions d’ordre existentiel.
Guy Parmelin et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen auraient peut-être dû relire Françoise Dolto avant de se rencontrer plutôt qu’après: quel mot tu comprends pas quand Maman dit «non»? Cela fait des lustres que c’est «non». En donnant de faux espoirs à l’UE, d’abord sur l’adhésion, puis sur l’intégration institutionnelle de la Suisse, le Conseil fédéral ne fait que péjorer les relations autrefois satisfaisantes que nous entretenons avec nos voisins.