Le moral des pro-européens n’est pas au beau fixe. L’accord-cadre n’a plus la cote. Le document visait à faire tomber les ultimes barrières séparant notre pays de l’adhésion en bonne et due forme à l’Union européenne. Malgré une propagande intensive prétendant que les dix plaies d’Egypte frapperaient la Suisse si elle refusait de se soumettre, le scepticisme grandit.
Les menaces n’ont pas pris. La population a compris que derrière les hésitations du Conseil fédéral réclamant explications et clarifications, il y avait bien un problème de souveraineté. L’UDC l’a fait savoir dès le début. D’autres ont mis plus de temps à ouvrir les yeux, mais les acteurs politiques sont désormais nombreux à contester le texte. L’exercice n’ira pas plus loin, l’enthousiasme n’y est plus. A quoi bon vouloir changer l’étiquette d’un produit dont on sait maintenant qu’il est toxique? On s’achemine vers la fin d’une comédie qui n’a que trop duré. C’est une bonne nouvelle pour la Suisse, pour notre canton également. Le peu de contrôle que nous conservons sur l’immigration ne nous sera pas confisqué par Bruxelles. La préférence cantonale reste possible, pour autant, bien entendu, qu’on veuille bien la mettre en pratique.