Alors que les minerais sont de plus en plus coûteux à extraire du sol, les grands groupes miniers veulent désormais forer les fonds marins en eau profonde. Ceux-ci font pourtant partie du patrimoine commun de l’humanité. Peu scrupuleux, ils multiplient les pressions sur l’Autorité internationale des fonds marins afin d’autoriser cette pratique dans les eaux internationales.
Après avoir ravagé des régions entières, l’exploitation minière pourrait ainsi mettre en péril l’équilibre-même de nos océans et donc de notre planète.
Lumière, bruit, pollution, brassage des sédiments, libération du CO2 stocké au fond de l’eau: les impacts de l’exploitation minière sur ces écosystèmes miraculeusement préservés pourraient s’avérer catastrophiques. Tout comme les conséquences sur les mécanismes de stockage du CO2 dans les océans.
Des ONG telles Greenpeace et OceanCare, des Etats et des scientifiques réclament un moratoire international. Un temps nécessaire pour s’assurer des impacts sur l’environnement. Nécessaire aussi pour revoir nos besoins en minerais à la baisse grâce à l’économie circulaire, au recyclage, aux progrès technologiques et bien sûr à une consommation plus sobre. La Suisse doit soutenir ce moratoire. C’est le sens de mon interpellation au Conseil fédéral.