Le prix pétrole et du gaz a fortement augmenté en 2021. Avec le déclenchement de l’agression de l’Ukraine par la Russie, il a littéralement explosé en 2022. Les décomptes de chauffages et d’eau chaude de cette année, mais surtout de l’année prochaine prendront brutalement l’ascenseur. Le budget des ménages sera fortement impacté. Le coût supplémentaire sur la base du prix actuel des énergies fossiles sera de 1200 francs par année pour un logement de 100 m2 dans un immeuble mal isolé.
Un poids financier insoutenable pour nombre de ménages déjà soumis à l’augmentation des prix des biens de consommation courante et à celle inadmissible des primes de l’assurance maladie. Pour ce motif, l’Association suisse des locataires (Asloca Suisse), que je préside, a demandé la mise en œuvre rapide d’une «allocation énergie» de 300 fr. par personne en moyenne, versée une fois par année. Une famille de quatre personnes recevrait ainsi 1200 fr. par année. J’ai écrit fin mars au Conseil fédéral pour qu’il agisse rapidement. Il faut espérer qu’il donnera suite à cette requête, notamment pour les locataires qui sont otages du prix de l’énergie et du choix de leur bailleur de ne pas assainir leur immeuble.
Une inadmissible augmentation des primes d’assurance maladie est annoncée pour début 2023. Alors que les caisses disposent de réserves en milliards, les ménages sont de nouveau ponctionnés.