On tond les moutons, pas les lions

  • Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

    Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

Le Palais fédéral est en ébullition. Un espion à la solde des autorités suisses a été arrêté en Allemagne, suspecté d’enquêter sur les inspecteurs du fisc teuton, avides de renseignements au sujet des clients de l’UBS. L’affaire fait la Une des journaux, menaçant de refroidir les bonnes relations entre la Suisse et notre puissant voisin qui pousse des cris d’orfraie.

Etonnant dans la mesure où, depuis trop longtemps maintenant, un Land allemand s’est spécialisé dans l’achat de données volées au préjudice des banques suisses, au vu et au su de tous. La chose constitue bien évidemment un acte d’hostilité évident au préjudice de notre pays mais pourtant, nos autorités ont toujours eu l’irritation confidentielle. Simonetta Sommaruga est ainsi allée régulièrement faire allégeance à Berlin, soucieuse de complaire à Angela Merkel et sa politique d’asile irresponsable.

Pas beaucoup plus de bruit du côté diplomatique, le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter n’étant pas connu pour sa férocité. Résultat des courses, le germanisme en liberté s’attaque à nous au grand jour et nous reproche, en plus, de tenter de nous prémunir, certes maladroitement, contre ces agressions. Après tout, on tond les moutons, pas les lions.