Carouge, Nouvelle Comédie: il faudra choisir

FINANCES CANTONALES • Le Théâtre de Carouge, La Comédie: deux magnifiques scènes, dont Genève n’a pas à rougir, elles ont marqué le vingtième siècle. Chacune avec son génie, son Histoire, d’immenses acteurs parfois. A nous tous, sur des décennies de vie, le sel intense du souvenir, la nostalgie de celles et ceux qui nous ont quittés, je pense ici en priorité à Claude Stratz, mais il y en a tant d’autres.

A Carouge, certains, très motivés, veulent un nouveau théâtre, flambant neuf. Eh oui, ce qui était moderne il y a quarante ans l’est moins aujourd’hui. Mais le projet coûte cher, il faudra un montage financier avec de nombreux participants, bien au-delà de la Ville de Carouge, ce qui est d’ailleurs normal, puisque tout Genève en profite, et ses alentours.

En Ville de Genève, il y a le somptueux projet de Nouvelle Comédie, pensé avec une halte du CEVA, à l’actuelle Gare des Eaux-Vives. Là aussi, de quoi rêver. Seulement voilà: les finances du canton étant ce qu’elles sont, un esprit un peu global, donc extérieur aux chapelles de l’un de ces deux projets, subodore qu’il faudra bien choisir. Parce qu’il n’y aura peut-être pas l’argent pour ces deux projets. Or, gouverner, c’est choisir, justement, comme l’a dit le seul véritable homme de d’Etat de la Quatrième République, Pierre Mendès France. Cet arbitrage incombe à nos autorités. Qui, pour l’heure, sombrent dans l’attentisme. Deux théâtres, c’est peut-être trop. Un, ce serait bien. Zéro, ce serait vraiment dommage.