Histoire d’une révolution française

CITROËN DS • Elle a été élue «Voiture du siècle», à juste titre. Elle apparaît dans la série «le Mentaliste». Futuriste, elle a donné lieu à de multiples innovations. La DS, dont la production s’est arrêtée dans les années 70, reste mythique.

  • CITROËN DS. dr

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Les visiteurs du Salon de Paris restèrent ébahis, en octobre 1955, devant l’audace de sa carrosserie. La DS avait un capot plongeant, en aluminium, une forme de goutte d’eau plus étroite à l’arrière qu’à l’avant, une manière de s’approcher de l’idéal aérodynamique.

Des inventions multiples

Elle avait une suspension hydraulique inédite. Cela lui conférait un confort jamais expérimenté sur une voiture. Seul bémol: les personnes sensibles pouvaient avoir le mal de mer! La pédale des freins était remplacée par une sorte de bouton en caoutchouc, sensible à la pression. Le recours à l’hydraulique permettait aussi d’avoir une direction assistée et de commander une transmission semi-automatique.

Cette révolution n’était pas installée dans un prototype, exercice de style pouvant servir de démonstrateur, comme on en découvre dans tous les salons. Elle a été produite, améliorée sans cesse. C’est elle qui adoptera la première des phares directionnels. Sa carrière s’est achevée en 1975, après un score de plus d’un million et demi d’exemplaires vendus. Les collectionneurs recherchent avec gourmandise le cabriolet, variante rare et encore étonnamment moderne. On connut également le break, immense et incroyablement pratique.

La Traction, la 2CV et la DS

La DS se devait d’innover. Elle devait succéder à un autre véhicule qui avait eu recours à des paris techniques inédits, la fameuse Traction. La guerre étant passée par là, les projets restèrent en sommeil tandis que la 3e solution révolutionnaire de Citroën entamait elle aussi une carrière folle dès 1948, la 2 CV.

Pour DS, le mandat des ingénieurs était clair: trouver l’inspiration pour inventer un modèle original et surtout obtenir une tenue de route au-dessus de celles des voitures du marché, avec un confort incomparable. Mission accomplie, de belle manière.

Corollaire inattendu de sa technologie, la DS sauva la vie du président de Gaulle en août 1952. Criblée de balles, elle continua à avancer, grâce à la présence d’esprit de son chauffeur, avec deux pneus crevés, mettant l’auguste passager hors de portée du commando. Depuis, DS ne désigne plus un véhicule, mais une marque à part entière. Dont le premier DS Store de Suisse a ouvert aux Acacias à Genève. Elle présente une gamme réduite, rénovée, mais ses amateurs attendent la suite avec impatience.

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