Citoyens, le pouvoir est entre vos mains!

ÉLECTIONS • 243'500 citoyens et citoyennes du canton sont appelés à voter le 6 octobre prochain. Il faut le dire et le rappeler: voter est une fonction capitale en démocratie. Nous choisissons des familles de pensée (les partis), mais aussi, et peut-être avant tout, des hommes et des femmes. Tous aux urnes!

  • Le 6 octobre, n'oubliez pas d'aller voter!

    Le 6 octobre, n'oubliez pas d'aller voter!

Cette fois, c'est fait. A moins d'une nouvelle bourde de la Chancellerie, le corps électoral genevois a reçu dans sa boîte aux lettres les enveloppes de vote pour élire le Grand Conseil (listes et enveloppes bleues) et procéder au premier tour de l'élection au Conseil d'Etat (listes et enveloppes jaunes). Première dans l'Histoire genevoise, pour cause de nouvelle Constitution: ces deux élections ont lieu le même jour, dimanche 6 octobre 2013. Les autorités partent du principe que chaque citoyen normalement constitué voudra bien comprendre que les listes jaunes vont dans l'enveloppe jaune, les bleues dans l'enveloppe bleue. Jusque-là, tout est simple.

Choisir librement

Chacun d'entre nous est totalement libre. Voter ou non. Voter pour le ou les partis qu'il veut. Choisir une liste et la glisser telle quelle dans l'urne. Biffer, ajouter. Remplir à la main une liste vierge. Lisez bien la brochure, elle explique tout cela. L'idéal absolu serait que chacun, parmi les dizaines de milliers d'électeurs, compose sa liste des cent en parfaite connaissance des 476 candidats. Et que la place du hasard (voter pour des inconnus, pour gagner du temps, laisser filer des suffrages par méconnaissance, ou pire voter nul) soit la plus faible possible. Après tout, nous, les citoyens, sommes le corps électoral, nous élisons NOTRE Parlement, c'est cette fois pour près de cinq ans: ça n'est tout de même pas rien, pas anodin!

Prendre son temps

J'encourage donc chaque votant à prendre son temps. Si vous êtes totalement fanatique d'un parti et d'un seul, vous glisserez la liste de ce parti dans l'enveloppe, et le tour sera joué en moins de dix secondes. C'est votre droit le plus strict. L'autre solution, c'est de se dire que sur 476 candidats, répartis en une dizaine de listes, il y en a peut-être de bons un peu partout. Du coup, vous choisirez l'autre école: prendre la liste vierge, et inscrire jusqu'à cent noms de candidats. C'est la méthode que personnellement je choisis depuis l'âge de vingt ans. Mais il est vrai que j'ai la chance, par mon métier, de connaître personnellement un très grand nombre de candidats: plus facile pour choisir!

«Remplir son devoir électoral n'est pas une simple formalité administrative»

Equation à deux inconnues

En fait, si vous prenez une liste de parti, même en la corrigeant, vous lui accordez un certain nombre de suffrages. Vous accordez la primauté de votre choix à une famille de pensée. C'est, bel et bien, l'un des enjeux d'une élection parlementaire. Dans l'autre hypothèse, qui nécessite plus de temps, inscrire jusqu'à cent noms à la main, vous octroyez la priorité à la personne humaine. Les deux options se défendent. Et notre système, plutôt bien fait, permet de les combiner, en biffant, ajoutant, prendre la liste vierge mais tout de même inscrire un nom de parti, etc. Au fond, cette élection est une équation à deux inconnues: quels choix de société (les partis); incarnés par quelles personnes?

Pour cinq ans

Dans tous les cas, prenez le temps. Une chose est sûre: à chaque nom et prénom que vous inscrivez à la main, c'est l'octroi d'une confiance pour cinq ans. Il y a là quelque chose de fort, presque sacré. Remplir son devoir électoral n'est pas une simple formalité administrative. Mais la création puissante d'un lien. Bonne chance à tous!