Coup de coeur griffe 29.08.2013

CŒUR J'ai toujours considéré qu'à part le journalisme, l'enseignement était le plus beau métier du monde. Se trouver face à d'autres humains pour leur transmettre des connaissances est l'une des fonctions les plus magnifiques dans une société humaine. Surtout lorsque cet autre, beaucoup plus jeune que vous, par la valeur de votre personne, de votre exemple, la chaleur de votre présence, vous lui apporterez en réalité beaucoup plus que du savoir. Alors, en cette période de rentrée scolaire, j'adresse une pensée particulièrement émue à un homme qui vient de nous quitter à 86 ans. Il s'appelait Pierre Pascal, était prêtre catholique, professeur de français, d'anglais et de latin à l'Institut Florimont. Il était d'une fantastique présence, j'aimais ses cours. Parce que c'était lui, tout simplement.

GRIFFE Eh bien, puisque nous parlons d'école, restons-y. Hommage aux enseignants, tous degrés confondus, de la maternelle jusqu'aux universités, ceux de l'essentiel, ceux du front. On nous permettra d'être un peu plus réservés sur certaines fonctions d'apparatchiks, au DIP, dont nous ne sommes pas certains d'avoir encore bien saisi l'utilité. L'une de leurs attributions étant, hélas, d'emmerder les enseignants sous des tonnes de circulaires, consignes, recommandations dont une profession d'essence libérale, et reposant sur la confiance, pourrait aisément se passer. Pétris de leur importance, nommés à vie, et d'ailleurs immortels, ces caciques de l'Appareil nuisent. S'ils aiment l'enseignement, qu'ils retournent au front. S'ils ne l'aiment pas, qu'ils fassent autre chose.