PDC: belle palette de candidats

  • Philippe Morel.

    Philippe Morel.

  • Serge Dal Busco.

    Serge Dal Busco.

  • Guy Mettan

    Guy Mettan

  • Luc Barthassat

    Luc Barthassat

CONSEIL D'ÉTAT • Le PDC, d'ici au 7 mars, va devoir faire des choix, et ce sera très douloureux. Plusieurs candidats au Conseil d'Etat se profilent, et franchement, ils sont plutôt bons.

Le chirurgien
Le premier à être sorti du bois est Philippe Morel. Ce brillant chirurgien, 60 ans, colonel, souriant, à l'esprit rapide comme le vent, ne manque pas d'appétit de pouvoir, ne craint pas de le montrer. Chef du groupe PDC au Grand Conseil, il maîtrise les sujets et ambitionne de refaire, comme Pierre-François Unger, le coup du bon médecin qui inspire la confiance. Son problème : la popularité interne au parti, lors du choix des candidats.

Le marathonien
Autre poids lourd, Serge Dal Busco. Membre de l'exécutif de Bernex, 53 ans, ancien président de l'ACG (Association des communes genevoises), député, ingénieur, marathonien, il incarne la connaissance du terrain, le sérieux. A l'interne du parti, il a de grandes chances: l'homme est respecté, et possède un admirable réseau, patiemment tissé.

L'homme de lettres
Guy Mettan, 56 ans, est également candidat à la candidature. Journaliste, ancien rédacteur en chef de la Tribune de Genève, directeur du Club Suisse de la Presse, jouissant d'un magnifique carnet d'adresses international (il a même fait venir à lui Fidel Castro!), le député pourrait payer assez cher un épisode que les radicaux ne lui ont jamais pardonné: sa candidature en solo à l'exécutif de la Ville de Genève en 2003. De façon tacite et souterraine, ils ne manqueront pas d'apposer leur veto à une présence de cet ancien président du Grand Conseil sur une liste de l'Entente.

Le terrien
Enfin, ne sous-estimons pas Luc Barthassat. Le conseiller national de Bardonnex, 52 ans, à l'aise avec tout le monde, est populaire, éligible. Il incarne la démocratie chrétienne de la terre, chaleureuse, festive, ouverte, humaniste. Au plus haut niveau du PDC suisse, on apprécie ses qualités de locomotive. Mais a-t-il le format pour un gouvernement? Lui qui aime être dehors, voir du monde, battre la campagne, se voit-il à la tête d'un exécutif, avec la direction d'une administration, toute la part de minutie et de travail d'intérieur que cela implique?La peau de l'oursAu final, un parti riche de personnalités, c'est sa vertu première. Mais qui ne doit pas vendre la peau de l'ours. Présenter deux candidats à l'exécutif, pourquoi pas? Encore faut-il, au niveau parlementaire, obtenir un résultat satisfaisant. D'autant plus, nouvelle Constitution oblige, que les deux élections, à l'automne 2013, auront lieu le même jour.