Seydoux: c'est la ouate qu'il préfère!

VERT'LIBÉRAUX • Laurent Seydoux, ancien maire de Plan-les-Ouates, fondateur du parti à Genève. Un candidat intéressant et crédible. Un parti qui vise un groupe au Grand Conseil, en 2013.

  • Laurent Seydoux passe incroyablement bien dans les débats, surtout devant les écrans.

C'est la politique, façon douce. Un homme courtois, lissé, policé: c'est la ouate qu'il préfère! De Stauffer à Freysinger, de Couchepin à Pierre-Yves Maillard, de Danton à Staline, on avait cru percevoir, dans la politique, une essence de dureté, de cruauté, l'immensité d'un appel au meurtre. Avec Laurent Seydoux, 45 ans le 25 août prochain, ancien maire de Plan-les-Ouates, fondateur des Vert'libéraux genevois en 2010, c'est tout le contraire. La vie est douce, «simple et tranquille», elle a la tiédeur du vent dans les voiles, le silence des espaces verts, la paix caressante des énergies renouvelables. «La terre n'aime pas le sang ni les ordures», avait magnifiquement dit le poète Agrippa d'Aubigné. L'Auteur des «Tragiques», capitaine huguenot à la syllabe rocailleuse, serait-il l'ancêtre des Vert'libéraux?

NORMAL Laurent Seydoux passe incroyablement bien dans les débats, et surtout devant les écrans. Il a un peu le visage du Lecanuet de décembre 1965, ce séduisant et moderne troisième homme, derrière de Gaulle et Mitterrand, de la toute première élection au suffrage universel. Un type normal! Ni héros de légende, ni Raminagrobis provincial. Juste un père de famille, deux enfants (dont Jérémy, engagé chez les Jeunes), tout dans ses traits respire la paix: ni sang, ni ordures. Ni guerre, ni tragique de l'Histoire, juste le paradis des poubelles partagées. Déchets triés, murs isolés, et chacun de nous, frères humains, autonome en énergie renouvelable. De quoi faire passer François d'Assise et Sainte Claire pour des Bonnie