CŒUR Dans le regard d’Anouchka Chenevard Sommaruga, il y a les brasiers de la passion. Fondatrice, il y a plus de trente ans, et directrice du Théâtrochamp, l’infatigable animatrice de cette scène pour enfants et adolescents nous propose, sur un texte de Frank Gygli, Virginie, ou si le silence n’était pas d’or. Un conte musical sur le thème très délicat des abus dont sont victimes les enfants. Le spectacle ne prétend rien résoudre, mais juste montrer la valeur de l’écoute et de l’accompagnement: le silence, contrairement à l’adage, n’est pas d’or. A voir, mais il faut faire vite; c’est jusqu’au 9 février, à la Salle communale de Chêne-Bougeries. Dès 7 ans. Adultes bienvenus!
GRIFFE La centaine de suppressions d’emplois dans le groupe bancaire privé Julius Baer ne va évidemment pas arranger la situation économique à Genève. Et ces banques qui dégraissent nous inspirent une réflexion: fallait-il à ce point, ces dernières années, laisser fleurir la place financière sans le moindre contrôle? Dans les années de vaches grasses, les autorités se sont contentées de se frotter les mains à cause de la manne fiscale. N’aurait-il pas fallu, en amont, avec prospection, lancer une politique économique plus diversifiée, plus proche des PME, moins dépendante des sursauts des bourses mondiales? Ce discours alternatif, c’est par exemple une Sandrine Salerno qui le tient depuis des années. Du côté de ces Messieurs en cols blancs, quand tout allait bien, on lui riait au nez. Moi, je dis simplement ici qu’elle avait raison.