Mark Muller est de retour. L’ancien magistrat libéral, qui avait dû quitter son poste dans des conditions difficiles, et qui a repris son métier d’avocat, s’engage en faveur de la loi sur le PAV (Praille-Acacias-Vernets), objet de votation cantonale le 10 juin prochain. Aux côtés de la socialiste Nicole Valiquer, il co-préside le comité des partisans.
Cela m’a fait très plaisir, sur le plateau de «Genève à Chaud», de retrouver, mardi 15 mai, cet homme d’une parfaite courtoisie, tombé en 2012 suite à une histoire parfaitement stupide, qui à mon sens n’engageait pas sa fonction de conseiller d’Etat. Six ans après, je ne puis m’empêcher de penser que d’autres considérations, jusqu’à l’intérieur de son propre camp, ont dû jouer, bien au-delà de ce qui était arrivé.
Mais laissons là l’histoire ancienne. «C’est du passé», a-t-il dit, et il a raison. Il y a une vie après le Conseil d’Etat, une vie après les mandats électifs, et même une vie après une démission un peu rocambolesque. Et là, justement, qu’avons-nous découvert, le 15 mai? Un homme en pleine forme, compétent sur les dossiers, courageux dans son engagement. Un homme qui a mille fois le droit de s’engager, militer, dire son avis, prendre parti.
A cet homme de qualité, qui fut en passant le vrai visionnaire du PAV, je dis «Bon retour en politique!». Sa compétence apaisée apportera beaucoup, sur le fond, à un débat complexe. Mais tellement important pour l’avenir de Genève.