Rose fanée? Pas encore!

  • Pascal Décaillet. dr

    Pascal Décaillet. dr

Jean Jaurès en France, Ferdinand Lassalle en Allemagne, les partis socialistes, ou sociaux-démocrates, jaillis des profondeurs du XIXe siècle, avec sa Révolution industrielle et ses enfants travaillant dans les mines, font partie, depuis un siècle et demi, de nos paysages politiques.

Eh bien en France et en Allemagne, justement, ils se portent mal! Tout le monde a encore en tête le résultat catastrophique de Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle, faisant du parti de François Mitterrand la risée de la classe politique française. Côté allemand, le Parti social-démocrate (SPD), qui a traversé les décennies et donné au pays, avec Willy Brandt (1969-1974), l’un de ses plus grands chanceliers, accumule les revers: au plan national, et tout récemment dans les élections régionales, Bavière et Hesse.

A noter qu’au milieu de l’Europe, voisin des deux grands pays cités plus haut, se trouve un petit pays, appelé la Suisse, où le socialisme, ma foi, ne se porte pas si mal. Sur le plan fédéral, il est le deuxième parti du pays. Dans les cantons, tiens par exemple Genève, il survit fort bien, il a même gagné un siège au Conseil d’Etat. A ces socialistes suisses, ancrés dans le paysage, participant depuis des générations aux affaires publiques, bref se comportant de façon responsable, il convient d’adresser nos félicitations. Ils ne sont certes pas immortels, nul ne l’est en politique. Mais ils ont su durer, ce qui n’est déjà pas si simple.