Qui décide en Suisse?

  • Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

    Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

Le peuple, évidemment! C’est bien ce qui est prévu mais ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, la politique suisse se détermine partout sauf dans nos urnes. Notre pays a signé, ratifié, conclu toutes sortes d’accords qui nous sont présentés comme irréversibles et donc impossibles à renégocier voire à dénoncer. L’initiative populaire ne figure plus en pratique au catalogue de nos droits démocratiques puisque lorsqu’un texte passe la rampe, il n’est pas appliqué pour cause d’engagements internationaux. Les pédophiles ressortent de prisons, les rares criminels expulsés restent grâce à la Cour européenne des droits de l’homme. La libre-circulation ne peut être contrôlée car une telle mesure ne figure pas dans son principe, pas plus que l’expulsion des délinquants originaires de l’UE.

Pourtant, à chaque fois, la volonté populaire s’est clairement exprimée, en vain. Cette dépossession progressive de nos droits démocratiques doit être stoppée au plus vite, le citoyen mérite de retrouver ses prérogatives. C’est pourquoi il faut voter oui le 25 novembre prochain à l’initiative «Le droit suisse au lieu de juges étrangers (initiative pour l’autodétermination)». Concluons avec Rousseau: «Quand un peuple ne défend plus ni ses libertés ni ses droits, il devient mûr pour l’esclavage».