COEUR - Les abeilles. Je pourrais passer des années entières à les observer. En cette fin d’été qui commence enfin à ressembler à la belle saison, il vaut la peine de les approcher, dans nos parcs ou nos campagnes. Et se pénétrer d’une réalité: butiner n’est pas conter fleurette, mais pour l’animal un effort impressionnant de contorsions dans les entrailles de la plante. Car l’abeille est opiniâtre autant qu’élégante, courageuse et inventive, entreprenante. Son combat sur la fleur est, simplement, celui de la survie. La sienne, bien sûr, celle de son espèce. Mais aussi, nous commençons à le savoir, la nôtre, en fonction d’équilibres naturels où tout est lié. Sauver les abeilles, entreprendre toutes choses pour y parvenir, est peut-être l’un des enjeux majeurs de notre époque.
GRIFFE - Aimer Genève, c’est aimer ses parcs et promenades, parmi les plus beaux du monde. Ainsi, rive droite, le bord du lac, parc Mon-Repos, Perle-du-Lac, jusqu’au Jardin botanique. Tilleuls, cèdres et séquoias y sont nos somptueux compagnons. Apaisants, ils contribuent à restaurer nos sérénités. En ce lieu magique, entre Age d’Or et Paradis rêvé, le piéton doit être roi. A commencer par le piéton lent, personne âgée ou à mobilité réduite, ou simplement le rêveur, le flâneur. Or, il se trouve que le vélo y occupe une place accrue, qui devient problématique. Non qu’il faille l’interdire, mais exiger de ces cyclistes de parc un minimum de douceur et de silence dans le déplacement. Actionner sa sonnette face à un octogénaire, lui foncer dans les jambes, est tout simplement inadmissible. Et devrait être sanctionné.