Après la RTS, il faut sauver l’ATS

  • Guillaume Barazzone, conseiller national (PDC)

    Guillaume Barazzone, conseiller national (PDC)

Le missile «No Billag» a finalement raté sa cible et a atterri en pleine mer. Mais il va logiquement faire quelques vagues, tant la santé de la presse demeure fragile. A qui la faute? Chacun doit prendre ses responsabilités à son niveau. Les jeunes générations ne lisent plus les journaux et regardent peu la télé. Ils s’informent via les médias sociaux essentiellement. Que font les éditeurs et les rédactions pour intéresser les jeunes? Peu de chose. Les médias doivent faire évoluer leurs formats pour répondre aux attentes des générations futures, mais ils doivent aussi adapter leur contenu pour séduire leurs lecteurs de demain. Et cela ne se résume pas à des photos de Kim Kardashian en vacances. Ne prenons pas les jeunes pour plus bêtes qu’ils ne sont. Les pouvoirs publics, qu’on le veuille ou non, ont aussi un rôle à jouer si l’on veut maintenir une démocratie vivante. A l’instar de la SSR, ils doivent soutenir les médias qui accomplissent une mission d’intérêt public. C’est le cas de l’Agence télégraphique suisse (ATS) qui offre une information rigoureuse, dans les trois langues nationales, partout en Suisse. Le débat va bientôt rebondir au Conseil national. Pour ma part, je suis favorable à ce qu’une partie de la redevance aille à l’ATS. A une époque où l’on confond allègrement émotion et information, les faits bruts font partie du bien commun.