CŒUR Les moins gamins d'entre nous se souviennent de la Voix ouvrière. Fondée en 1944, elle était le journal du Parti du Travail, ces communistes suisses que la guerre avait un moment interdits, et qui n'étaient pourtant pas de sauvages Soviets. Ce journal a aujourd'hui un successeur, Gauchebdo, que j'ai le bonheur de lire tous les samedis, tant l'exigence de son approche culturelle me parle et me convient. Que vous soyez ou non de cette mouvance, je vous recommande «Il faut le dire!», recueil de cinq ans d'éditos de Julien Sansonnens dans Gauchebdo, qui vient de sortir aux Editions Dictus Publishing. Vous y trouverez un homme d'honneur et de conviction, dont la plume, engagée et humaniste, mérite qu'on la fréquente.
GRIFFE Mauvaise nouvelle pour Genève: la mention journalisme du Master en sciences de la communication et médias quitte notre Université pour celle de Neuchâtel! Il n'y aura désormais plus qu'une seule formation, d'envergure romande. Ce qui est bien, mais hélas le journalisme quitte Genève, seule y demeure la communication. Véritable défaite pour la place universitaire genevoise. Le rectorat, le DIP, le Conseil d'Etat ont-ils vu venir les choses? Sont-ils seulement conscients que le journalisme ne s'enseigne pas dans le même biotope politique et culturel à Neuchâtel qu'à Genève? N'y avait-il pas là une occasion de défendre Genève? A moins qu'ils ne se réjouissent de ce démantèlement du legs de l'homme qui avait tant fait pour cette formation: Uli Windisch. Un gêneur si salutaire, pourtant.